Sur le plan purement anatomique, l’homme est doté d’une prostate et d’un urètre plus long que chez la femme. Un débit urinaire réduit peut causer des problèmes dès la miction ou allonger l’ensemble du processus.
Les causes des symptômes de l’appareil urinaire inférieur (lower urinary tract symptoms, LUTS) chez l’homme sont multiples et peuvent se traduire par des mictions nocturnes (nycturie), un faible débit urinaire, une fréquence accrue des mictions (pollakiurie), une incontinence, la perte de gouttes (fuites) ou encore des problèmes liés à la sexualité.
L’HAV englobe certains symptômes de LUTS. Ils concernent les hommes comme les femmes, et ils augmentent avec l’âge. Vous trouverez plus informations sur l’hyperactivité vésicale ici.
La prostate se développe tout au long de la vie et grossit ainsi avec l’âge (bien souvent de façon bénigne). Elle se trouve sous la vessie et enveloppe l’urètre, par lequel l’homme urine et éjacule. Son rôle principal consiste à produire le sperme, qui transporte les spermatozoïdes.
Une hypertrophie de la prostate liée à l’âge est pour ainsi dire normale chez l’homme âgé et peut être plus ou moins perceptible. On parle alors d’« hypertrophie bénigne de la prostate », ou HBP. Il ne s’agit pas là d’une forme de cancer, et l’hypertrophie n’augmente pas le risque de cancer de la prostate. L’hypertrophie bénigne de la prostate est l’atteinte la plus fréquente de la prostate. Elle peut être à l’origine de problèmes urologiques qui réagissent toutefois bien aux traitements.
L’hypertrophie bénigne de la prostate peut causer un rétrécissement de l’urètre, forçant la vessie à exercer une plus grande pression à la miction. La paroi de la vessie s’épaissit alors et perd son élasticité, limitant ainsi sa capacité à se contracter.
Un rétrécissement progressif de l’urètre peut rendre impossible une vidange complète de la vessie par le muscle. La vessie se remplit jusqu’à « déborder » (incontinence par regorgement). Toutefois, une musculature de la vessie généralement insuffisamment développée (sans hypertrophie de la prostate) peut causer le même symptôme.
Une hypertrophie bénigne de la prostate ne doit pas être impérativement opérée. Si la miction devient toutefois trop difficile en raison du rétrécissement de l’urètre, une opération peut être envisagée.
Une incontinence urinaire peut également survenir après une ablation complète de la prostate (prostatectomie). L’incontinence après une opération de la prostate peut être causée par une fragilisation du sphincter suite à l’intervention. Il s’agit alors d’une incontinence à l’effort : les pertes urinaires surviennent en pratiquant une activité physique, pendant le sport ou en toussant. La fragilisation musculaire n’est que très rarement due à une réelle lésion du sphincter pendant l’opération.
Si l’incontinence persiste au-delà des trois premiers mois, il convient d’en rechercher la cause.